Toi l’enseignant(e), sais-tu à quel point je t'admire ? Je t'admire parce qu'un jour tu m'as confié qu'avant d'avoir ta permanence tu devais faire plus d'une centaine de kilomètres par jour pour travailler dans les écoles de notre grande région. Et tu as tenu le coup même si tu passais parfois plus de temps dans ta voiture qu'en classe. Tu as tenu le coup même si cette situation a durée pendant plusieurs années avant d'avoir ta classe.

Je t'admire parce qu'à la rencontre de parents d'avril, lorsque je t'ai confié que je m'inquiétais des difficultés que vivait mon trésor, tu m'as parlé d'un autre garçon aux prises avec de graves troubles de langage, incapable d'écrire le moindre mot à 8 ans, et que ça ne faisait que 2 semaines que tu avais accès à de l'aide d'une ortho, quelques heures par semaine, pour pouvoir t'occuper plus adéquatement de l'apprentissage et des difficultés de tes 22 autres élèves.

Je t'admire parce que chaque jour tu dois gérer entre 20 et 25 enfants dans une classe et moi je trouve ça intense (c'est peu dire !!!) quand les 2 miens invitent 3 ou 4 amis à la maison !

Je t'admire parce que même si tu es épuisé et que tu songes quitter la profession tellement ta charge de travaille, les attentes des parents, de la direction, du ministère... sont souvent trop grande pour la quantité d'aide sur laquelle tu peux compter. Malgré tout, tu restes, j'imagine que ton désir de voir cette étincelle dans le regard de tes élèves éclipse un peu les nuages sombres d'inquiétude qui parfois meuble tes nuits.

Je t'admire et je te dis merci de tenir le coup.